à quand un train de vie normal ?

Port du masque obligatoire. Gestes barrières. Attestation de déplacement sur le territoire. Fermeture des commerces « non-essentiels ». Depuis quelques semaines, la France entière est reconfinée chez elle. Reconfinement annoncé par le Président Macron, d’une durée de quatre semaines dans l’espoir de pouvoir être déconfinés à nouveau début décembre – un reconfinement afin de pouvoir  » sauver noël  » !

Difficile situation pour tout le monde . Cependant, depuis le début de la crise, je constate que cette épreuve de vie est encore plus pénible pour les personnes âgées et le groupe des 16-20 ans ! Alors qu’on souffre toutes et tous du manque de contact avec nos proches et des gens qui nous entourent, les personnes agées et les 16-20 ans souffrent d’avantage.

Nous étions début novembre, le jeudi matin, dernière matinée avant le passage officiel en confinement. Bien assise sur la banquette du café où je m’installe pour travailler presque tous les matins , mon ami octogénaire vient s’assoir près de moi, à un mètre, geste barrière oblige, et se fait servir son café. Après quelques minutes de discussion sur le discours prononcé par Monsieur le Président la veille, c’est alors que mon vieux copain me dit le regard plein d’incertitude – C’est peut-être la dernière fois que l’on se voit ma chère ? Et là…un gros coup de réalité en pleine gueule. Honnêtement, je n’y avais jamais pensé. Optimiste de nature, j’ai vite fait de le rassurer pour lui dire qu’on allait se revoir dans un mois ! (?) Et, par la même occasion je l’ai sermonné gentillement afin qu’il change son humeur.

On a pas tous les jours 20 ans. Ça nous arrive une fois seulement. Sauf, en tant de pandémie, je pense qu’il est de mise de décréter du coup , que celles et ceux qui ont eu ou auront 20 ans en 2020 puissent fêter plus longtemps , du moins jusqu’après la crise, afin de pouvoir fêter dûment le véritable passage à  » l’âge adulte « , évènement célébré en grande pompe ici en France. Avoir 16-20 ans en temps de pandémie mondiale – c’est pas un cadeau , c’est le moins que l’on puisse dire. Remis à plus tard – le temps de l’insouciance, les fêtes, party de d’jeunes, premier baiser, longues soirées à + de 6 personnes autour d’une bonne table, les poignées de mains, les bises, les accolades, les moments passés au café à refaire le monde. Hélas . S’il y a bien une question à laquelle personne n’est vraiment capable de répondre, c’est bien : à quand le retour à la vie normale ? Prenons notre mal en patience, restons à l’écoute de nos aînés, de nos jeunes, des plus vulnérables et ceux et celles qui craignent pour leur santé mentale.

Le monde d’après arrive. D’ici là, vivons maintenant, comme on peu, chacun à notre façon !